Hisashiburi, ne? [Takeru]

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La matinée était claire. Le soleil brillait haut dans un ciel limpide, et l’air tiède coulait sur les peaux bronzées comme de l’eau douce et agréable. Aoto s’était levé assez tôt ce matin, ce qui ne lui ressemblait pas, car il était plutôt d’un naturel flegmatique et feignant. Mais le beau temps et l’envie de voir des visages familiers l’avaient sorti de son lit plus tôt que de coutume, alors qu’il avait pris sa matinée. Les gens comme lui étaient rares, ceux qui aimaient leur métier au point de travailler même pendant les congés.
Il se leva, pris une douche rapide et s’habilla de vêtements entièrement blancs, des pieds à la tête. Ses cheveux bruns en bataille, encadrant son visage calme, contrastaient avec l’immaculé de sa tenue. Dans le centre, qu’il rejoignit après un court trajet en voiture, tout était plutôt calme; le temps semblait s’étirer de façon indolente tandis que, sous la tiédeur montante, quelques jeunes investissaient les terrains de sport afin de disputer un match de tennis. Aoto déambula silencieusement pendant une dizaine de minutes dans les locaux, puis se rendit à la cafétéria où il dégusta un chocolat en compagnie de quelques collègues.

Après tout, puisqu’il était levé, autant ne pas chômer. Il regagna son bureau et s’installa derrière le meuble en merisier pour consulter ses dossiers. Il était en charge de nombreux adolescents ici, mais il aidait toujours volontiers les autres qui venaient le voir pour lui demander simplement des conseils. Aoto était réputé pour être quelqu’un de calme, de sage, à qui l’on pouvait se confier; et même les adultes lui demandaient souvent conseil.
Sous ses yeux défilèrent divers noms imprimés sur le papier. Des noms qu’il connaissait bien pour avoir longtemps fréquenté les êtres qui les portaient. Ces temps derniers, il avait eu beaucoup à faire, avec l’arrivée en masse d’un bon nombre de jeunes; mais il était temps pour lui de s’occuper également de ses vieux dossiers, ceux qui remontaient à presque deux mois.

Son regard se posa soudain sur une identité en particulier: Takeru Tsugara, 19 ans, interné pour bagarres entre gangs et dégradation de la ville. L’idée même qu’on puisse cloîtrer de jeunes gens dans ce centre pour ce type de délit paraissait aberrant à Aoi; on n’envoyait pas un môme en prison parce qu’il avait volé son sac à main à une mamie! Mais souvent, les individus qui arrivaient ici laissaient transparaître plus qu’un crime de rue, souvent un profond mal-être lié à leur situation familiale ou leur vécu. C’était à ce moment qu’Aoto rentrait en scène, et pouvait se charger de les aider. Avec le boulot de ces derniers jours, il n’avait pas vu Takeru depuis bien longtemps. Sortant de son bureau, il interpella un surveillant et lui demanda si il pouvait bien aller lui chercher le jeune homme en question et lui dire que Kôshô l’attendait en salle des psy.

Cette salle était spacieuse et confortablement meublée; le soleil y entrait à flots et on s’y sentait comme dans un bureau à l’atmosphère studieuse. Aoi s’assit dans un fauteuil, une bouteille d’eau devant lui, et patienta le temps que Takeru arrive.

2 mois… Cela faisait 2 mois déjà que Takeru était au centre. Le temps avait passé lentement aux yeux du jeune garçon, surtout qu’il passait la plus grande partit de son temps à éviter sa très cher sœur. Heureusement pour lui, il avait réussit à l’esquivé plus d’une fois mais il savait parfaitement que cela n’allait pas duré enfin bon…

Takeru s’était levé de bonne heure se matin, comme d’habitude, il était toujours le premier le vé te le premier à la cantine, au moins il avait le choix de nourriture. Il partit donc de la chambre, laissant son colocataire dormir puis se dirigea tranquillement vers la cantine et ne mit pas longtemps à arriver. Il prit un petite dej’ simple, le matin, l’appétit du garçon n’était pas énorme, étonnant quand on sait que s’est un grand mangeur.

Quand il sortit de la cantine, des gens commençait à arriver et le jeune délinquants sourit doucement. Oui, les voir aussi pressé de manger le faisait rire enfin bon… Lui préférait éviter la foule surtout pour ne pas avoir d’ennuis et par-dessus tout, éviter sa très chère sœur…

Le jeune garçon ne savait aps tellement quoi faire, le matin il ne faisait rien, il ne lui restait plus qu’à attendre l’après midi pour aller travailler mais le matin vraiment il s’ennuyait… Peut aller faire un peu de boxe, cela lui ferait du bien mais il devait y aller doucement sinon sa blessure allait se rouvrir…

Takeru arriva très vite à la salle de musculation qui faisait au salle de boxe. Il alla au vestiaire et se dirigea vers son casier qu’il avait demandé. Après s’être changé, il s’entraîna mais à son grand malheur, il dut s’arrêter. Il alla prendre une douche et s’habilla avec les cheveux encore humide.

C’est la qu’une personne vint à sa rencontre, lui disant que le psychologue Kôshô l’attendait. Le jeune garçon hocha la tête, étonné puis finit par hausser les sourcils et dit à l’homme qu’il y allait de suite. Bah voila, que lui voulait donc le psychologue, ça faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu, la dernière fois s’était… Quand il est rentré au centre ^^’.

Takeru finit de s’habiller, prit un médicament contre la douleur et alla directement vers la salle du psychologue. Il s’arrêta devant la porte, mit un moment sa main sur sa cicatrice toujours douloureuse. Il finit par frapper et après avoir attendu un instant, finit par rentrer dans la salle.

‘Bonjour…. Vous voulez me parler je suppose ?’

Takeru rentra et ferma la porte derrière lui, s’approchant du psychologue confortablement installer dans son fauteuil. Il se plaça devant lui et attendit la réponse. Peut être voulait-il simplement parler…

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Tout en attendant l’arrivée de Takeru, Aoi, confortablement installé dans son fauteuil, consultait le dossier de celui-ci afin de bien se remettre en mémoire tous les détails. Le jeune homme avait 19 ans, exerçait un emploi de photographe, et avait été interné ici pour bagarres entre gangs et dégradation de la ville, deux mois plus tôt. Il venait d’une famille qu’on disait de mafieux, mais apparemment s’en était éloigné plutôt vite pour se consacrer à sa passion: la boxe. A la suite d’un accident de la route, il lui avait été impossible de reprendre ce sport, et il avait sombré dans la dépression. Le psy connaissait bien ce genre de situation pour avoir été confronté à de nombreuses personnes qui l’avait vécue: ce genre d’incidents vous brisait, parfois toute votre vie. La jeune sœur de Takeru, Rika, était la plus ancienne pensionnaire du centre.

Aôto se souvenait de la première fois où il avait rencontré Takeru, quelques semaines plus tôt. Le jeune homme lui était apparu comme quelqu’un de posé, loyal et rêveur. Et c’était tant mieux, car le dialogue n’en serait a priori que plus facile. Au moment même où il pensait cela, on frappa à la porte et le jeune homme en question entra. Taille moyenne, cheveux mi-longs et sombres, regard havane; il était exactement comme lors de leur rencontre il y avait deux mois. Peut-être un peu différence au niveau du visage, où il flottait un sentiment vague et indéterminé qui n’était pas là auparavant.

"Bonjour Takeru. En effet, je voulais te parler, mais si tu es occupé dans l’immédiat nous pouvons remettre cette conversation à plus tard!"

Aoto lui adressa un sourire. Pas hypocrite, mais ça pouvait toujours aider à le mettre à l’aise. Le jeune homme semblait sortir de la douche, car il avait les cheveux mouillés. Le psychologue lui fit un signe de la main en direction d’une chaise confortable, de l’autre côté du bureau.

"Assieds-toi, je te prie."

Aoi remit d’une main une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Avec des gestes qu’on devinaient habitués, il ferma le petit classeur dans lequel étaient situés les dossiers de la famille Tsugara et les posa dans une tiroir vide, de son côté du bureau. Après quoi il prit une pose moins avachie et adressa un nouveau sourire à Takeru, accompagné d’une geste vague de la main.

"Cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes pas revus. C’est de ma faute, je m’en excuse. Et c’est pourquoi il serait agréable d’y remédier aujourd’hui."

Takeru était dans la salle du psychologue, il le regardait sans dire un mot après avoir prononcer ses quelques mots. Takeru n’était pas un grand bavard à l’origine et puis il se doutait bien que si le psy’ lavait fait venir s’était pour parler avec lui et normalement, les psychologues posent les questions ne ?
Takeru fixait toujours le psychologue, pensant à autre chose en même temps du style : quels questions allaient lui posé le psy’ ? Enfin plein de chose comme ça ce qui donnait un air absent au jeune garçon. Il finit par ressortir de ses pensées quand l’homme en face de lui prit la parole.

Glissant une main dans ses cheveux, il remarqua enfin qu’ils étaient encore humide après avoir prit sa douche au vestiaire après s’être défoulé pendant un long moment à la boxe. Takeru haussa les épaules et émit un sourire gêné de cette tenue.

‘Non c’est bon, justement, je viens de finir de m’entraîner.’

Pas besoin de faire une description de tout, les psychologue avait une fiche sur eux et étaient intelligent, il devait donc se douter que Takeru venait de faire de la boxe pour se défouler, n bon matin, cela le met toujours de bonne humeur.
Le psychologue lui proposa alors de s’installer près de lui et c’est ce que fit Takeru s’en se faire prier, préférant largement être assit que de rester debout surtout après avoir fait du sport. Enfin bon, faut dire c’est un feignant pour sa…

Le garçon, après s’être installer, fixa de nouveau le psy’ dans les yeux, attendant de voir ce qu’il allait lui dire, lui poser comme question. Longtemps ? oui, depuis 2 mois, depuis son arrivé en quelque sorte qu’ils ne se sont pas revu mais cela étonna Takeru, il ne pensait pas que voir un psychologue était vraiment obligatoire. Il n’était pas fou et savait ce qu’il faisait mais peut qu’il faisait mal les chose. Haussant les épaules à ce qu’il dit, il ne prononça pas un mot pendant un moment puis voyant le regard du psy sur le sien, il finit par prendre la parole calmement.

‘Oui, longtemps depuis mon arrivé… Remédié… Oui si vous le dites, vous voulez que l’on parle de quoi ? Car moi je sais pas trop quoi dire, vous savez, la vie continu et c’est tout les jours la même chose….’

Takeru hausa les épaules et émit un soupire, attendant de voir les questions que pouvait lui posé le psychologue. Il était prêt à parler, pas de tout certes mais près à parler. Le sujet délicat ? sa sœur, car il le savait qu’elle était dans le pensionnat alors il allait peut être lui demander…

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Même si il ne faisait aucun doute que Takeru n’était pas quelqu’un de froid ou de pédant, son naturel nonchalant et peu bavard donnait à la pièce quasi-déserte une ambiance plutôt étrange, surtout pour Aoto qui était plutôt le contraire, à savoir enjoué, spontané et véritable pipelette. Cependant, il attendit patiemment que l’adolescent s’assoie en face de lui et donne finalement sa réponse. Ainsi, il revenait de l’entraînement… malgré l’incident qui lui était arrivé, il avait l’air en bonne santé et parfaitement équilibré. Aoi le savait, et c’était la raison pour laquelle il ne l’avait pas placé dans les dossiers prioritaires; mais même si Takeru n’avait aucunement besoin de longues séances de thérapie, il était de son devoir d’évaluer son état mental. Cela était indispensable pour le dossier de sortie du centre, qui devait être validé par un psychologue avant de prendre effet.

"Tu sais, Takeru… quand on remet un dossier à un psychologue, c’est qu’a priori, la personne concernée par ce dossier a un problème. Les «experts» pensent que commettre les crimes qui sont passables d’un séjour dans ce centre peuvent complètement déséquilibrer le psychisme d’un adolescent." Il se pencha en avant et haussa un sourcil. "Bien sûr, ce n’est que la théorie; je dirais même que dans la plupart du temps, ce n’est pas vrai. Tu m’as l’air très équilibré, et tu viens de me le prouver en restant naturel. Néanmoins, j’ai tout de même ton dossier à charge, alors il m’incombe d’avoir certaines discussions avec toi, même si comme tu dis il n'y a rien à raconter."

Aoto se cala de nouveau en arrière et croisa les mains sur le bureau. Pas génial comme entrée en matière, mais Takeru n’était pas un de ces mômes trouillards et pleurnicheurs qu’il fallait impérativement mettre en totale confiance avant de commencer toute tentative d’approche. En l’occurrence, Aoi trouvait vraiment aberrant le fait qu’on interne ainsi des jeunes qui avaient eu le malheur d’avoir une saute d’humeur trop violente, alors qu’ils étaient aussi saints d’esprit que vous et moi.

"Justement, cette vie qui continue… j’aimerais que tu m’en parles un peu. Est-ce que tu t’es bien intégré au centre depuis ces deux mois? Il y a beaucoup de jeunes de ton âge et, si je ne m’abuse, ta sœur Rika est aussi ici. Vous vous entendez bien?"

Takeru avait finit par s’asseoir sur le siège que lui avait montré le psychologue. Le fixant à présent, il attendait de voir sa réponse à ce qu’il avait dit quelques secondes auparavant. Le psy’ commença alors à partir dans un long discours et Takeru l’écoutant en haussant les sourcils. Bah oui, il ne s’attendait pas à un discours aussi long mais venant d’un psychologue, s’était sûrement normal ne ?

Takeru n’interrompit pas l’homme en face de lui, se contenta de l’écouter silencieusement. C’et fait que Takeru n’était pas quelqu’un de déranger dans sa tête, loin de loin, s’était quelqu’un de très stable et qui savait parfaitement ce qu’il faisait, il n’avait rien d’un fou. Et il l’avait prouvé au psy en restant naturel ? Oui peut être maintenant qu’il le lui disait s’était vrai m’enfin bon… Takeru pouvait comprendre que Aoto car c’est son prénom, avait des responsabilité et il se devait d’effectuer son travail même si pour certains délinquants, cela ne servait pas à grand-chose.

Quand il eut finit de parler, un léger silence s’installa ou Takeru ne sut quoi dire. Il finit par prononcer ses quelques mots.

‘Si vous le dites doc’…’

Bah oui, s’était lui le psy pas Takeru ne ?
Aoto reprit alors la parole pour lui parler du centre, savoir s’il s’était intégré et très vite le sujet de sa sœur arriva. Le jeune délinquants ne put s’en empêcher et soupira doucement. Il finit par répondre quelque peu froidement au psychologue.

‘Vous savez, j’suis ici et j’ai pas le choix. Je m’entend a peu près bien avec mon colocataire de chambre. Et pour en venir à ma sœur, sa fait depuis 2 mois que je l’évite, je ne l’a supporte pas , elle m’agace beaucoup donc pour répondre à votre question : non on ne s’entend pas du tout…’

Takeru finit par soupirer et détourna le regard pour fixer la fenêtre qui donnait dehors.
Il n’aimait vraiment pas ce sujet de conversation et cela avait tendance à l’énervé et il devenait vraiment quelqu’un de froid.

Il finit par rapporter son attention sur le psychologue. Il se leva et se pencha au dessus du bureau tout en s’appuyant sur le rebord.

‘Vous voulez savoir autre chose sur ma sœur et ma famille ? Car au point ou j’en suis, je peux tout déballer non ?’

Takeru était sérieux, il s’en fichait quelque peu de sa sœur et sa famille et ça ne le dérangeait pas de raconter des trucs sur eux. Il préférait même en être débarrasser et qu’on en reparle pas avant longtemps.

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Si Takeru avait été étonné ou impressionné par le petit discours d’entrée en matière du psychologue, il allait falloir qu’il s’y habitue, pensa Aoto. Car celui-ci parlait beaucoup, encore plus pendant ses entretiens, et là ce n’avait été qu’une légère introduction. Non qu’il réserve forcément le châtiment de discours assommants à tous ses patients, mais il était dans sa nature d’être bavard, alors autant en profiter pour améliorer la communication avec les adolescents.
Il observa le jeune homme avec acuité par dessus ses mains jointes. Comme il l’avait pensé, aucun signe de nervosité, d’instabilité psychologique. Juste un naturel décontracté, rêveur et un peu nonchalant. En outre, il trouvait le regard de Takeru particulièrement profond (ce qui n’avait je vous l’accorde aucun rapport avec l’entretien).

Cependant lorsqu’Aoto parla de sa sœur au jeune homme, il remarqua dans son attitude un changement subit qu’on ne pouvait rater. Il soupira et son ton se fit beaucoup plus froid que ce qu’il n’avait été. Bon, là, pas besoin d’être un génie pour deviner qu’il y avait sûrement entre eux des tensions, du moins ces derniers temps; ce que confirma d’ailleurs Takeru quelques secondes plus tard. Le psychologue l’écouta attentivement, car ce sujet l’intéressait.

"Je vois" fit-il simplement sans émettre aucun jugement.

Ah, la famille, c’était quelque chose! Il avait de l’expérience dans ce domaine, s’étant vu dans la quasi-obligation de partir de chez lui alors qu’il était encore adolescent, mais surtout ayant vécu en situation de conflits permanents avec ses parents depuis sa plus tendre enfance.
Aoto ne s’attendait pas à la réaction de Takeru, le jeune homme avait l’air vraiment sérieux et énervé sur tous les sujets qui touchaient de près ou de loin à sa famille. Mais le psy avait besoin de savoir. Si c’était si énervant, c’était qu’il y avait quelque chose à creuser là-dessous, sinon l’adolescent s’en ficherait! De plus, sa venue dans le centre avait peut-être quelque chose à voir avec sa famille. Il le fixa quelques instants dans les yeux et déclara d’un voix neutre:

"Hé bien, oui si ça ne te dérange pas bien sûr, j’aimerais bien que tu m’en parles." Il marqua une pause et demanda en regardant brièvement à son tour par la fenêtre: "Ta sœur, pourquoi a t-elle été internée ici? Je n’ai pas la charge de son dossier."

Takeru resta un moment appuyé contre le bureau du psychologue, le fixant alors qu’il venait de finir sa phrase. Un silence s’installa un moment et le garçon finit par retirer ses mains pour se redresser, détournant un moment le regard pour fixer ailleurs.

Gêné ? un peu oui, Takeru le savait, il s’emportait très vite quand cela concernait sa famille, il ne supporte déjà pas l’idée d’avoir le nom de Tsugara alors la suite… Bien qu’il est toujours fait ce que ses parents souhaitaient, le garçon s’était vite rendu compte que sa famille n’avait rien de bien. Yakusa depuis longtemps, elle continuait à vouloir tout diriger pas comme d’autre famille qui avait arrêter ça, les Ayase en particularité, ennemis juré de la famille Tsugara. Mais voila, Takeru ne s’intéressait en aucun cas à tout cela, ses petits soucis de Yakusa était tellement… débile… Ce n’est pas pour rien que le garçon était partit de la famille pour vivre seul. Tant de chose s’était passé depuis qu’il était partit mais le nom de Tsugara le suivait bel et bien…

Takeru avait finit par reporter son regard dans celui de l’homme en face de lui qui faisait de même. Ce dernier finit par prendre la voix claire et neutre. Le délinquant hocha la tête, étonné qu’il veuille vraiment en savoir plus. Le jeune japonais grimaça et finit par soupirer. Restant debout, il finit par prendre la parole.

‘Ma sœur je ne lui parle plus, mais de ce qu’on m’a dit, elle a insulter et frapper des policier. Je n’en sait pas plus… Et c’est mieux ainsi…’

Le délinquant tourna un moment le dos au psychologue pour faire en quelque sorte le tour de la pièce, la regardant un moment, comme s’il l’observait sans vraiment s’y intéresser. Il resta sans parler, réfléchissant un moment et finit par retourner près du bureau.

‘Je suppose que vous connaissez la famille Tsugara… En quelque sorte, ma sœur croit que je vais succédé à la famille, depuis, elle me hait tout simplement… Cela va comme réponse ?’

Oui, Takeru n’aime pas tellement déballer sa vie comme ça mais peut être en a-t-il besoin car presque personne ne connaît vraiment ses ‘origines’ et ce qu’il a vécu. Alors en parler à quelqu’un lui ferait du bien ne ?

Doucement mais fortement, un douleur apparu à la jambe du garçon qui grimaça et posa une main sur sa jambe. Il fit quelque pas en arrière pour aller s’asseoir sur le fauteuil sur lequel il était assit quelques instants auparavant. Il finit par fixer le sol, écoutant si le psychologue allait lui demander autre chose.

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[Désolé du temps de réponse, je m’étais absenté deux ou trois jours]

Les propos de Takeru ne firent que confirmer la première impression que Aôto avait déjà: un conflit de famille derrière tout ça et, pire, de succession. Il avait connu divers cas dans ce genre, et les soucis d’héritage faisaient parfois des ravages. Ils pouvaient même parvenir à diviser radicalement des frères et des sœurs qui, au lieu de passer leur enfance dans l’insouciance, se bataillaient déjà pour des luttes de pouvoir. Le psy trouvait ça aberrant. Il était tout simplement irresponsable pour un adulte de mettre autant de pression sur le dos des mômes, et il en savait quelque chose puisque lui même avait vécu ce genre de situation. Les éducations archaïques de ce type étaient selon lui, carrément à proscrire. On était plus au moyen-âge quand même!

"Je vois" répéta t-il derechef, pour meubler le silence et se donner le temps de réfléchir.

Aoto ne connaissait pas personnellement la sœur de Takeru, mais il l’avait vue plusieurs fois dans le centre et à chacune de ces fois, elle lui avait parut particulièrement intelligente, fourbe et violente, assoiffée de pouvoir. Le genre de filles que l’on préfère éviter, en somme. Rien à voir avec son frère qui semblait être quelqu’un de calme et de diplomatique.
Le psy saisit sa bouteille d’eau et en but une longue gorgée. Après quoi il resta songeur quelques instants.

"Et… c’est le cas? Tu ne vas pas hériter de ta famille? Tu sais, souvent, la jalousie constitue le pire des aveuglements. Je ne pense pas que tu gagnerais quelque chose en essayant de discuter calmement avec ta sœur, mais peut-être peux-tu demander à tes parents de leur parler? Elle entendrait peut-être raison." Il marqua une pause en observant profondément Takeru. "Je connais ça: être issu d’une grande famille, avec un tas de responsabilités, alors que ce qu’on souhaite, c’est juste la liberté et la tranquillité."

C’était là que la ressemblance s’arrêtait par contre: car si Aoto à force de se battre avait pu accéder à cette liberté, Takeru avait toujours quelqu’un qui continuait à lui chercher des poux dans la tête. Le psy remarqua soudain que le jeune homme grimaçait en se tenant la jambe.

"J’ai lu dans ton dossier que tu avais eu un accident de moto. Est-ce que tu te sens vraiment mieux maintenant?"

Le délinquant avait finit par poser ses fesses sur le siège quand la douleur était revenu dans sa jambe. Se soulageant en ce massant discrètement la jambe, il fixa le psychologue qui semblait perdu dans ses pensées après ce qu’il venait de dire sur sa sœur et ce qui consistait de l’héritage de la famille. Enfin bon, même si Takeru était partit de la famille, il savait qu’il en était pas débarrassé, il en était sur à 100% ce fichu nom le suivait déjà partout, cela ne suffisait pas, sa sœur le collait et ses parents allaient sûrement essayer de le faire revenir. Car ils se sont sûrement dit que s’était une crise de jeunesse mais la jeunesse dure depuis un moment ne ? Et on ne quitte pas comme ça la famille Tsugara, c’est ce qu’on lui a toujours dit.

Enfin bon, le psy, après avoir but une gorgé d’eau, finit par prendre la parole, rompant par la même occasion le cours silence qui s’était installé. Lui héritier de la famille ? Quelle bonne blague que venait de lui faire le psychologue, il en était hors de question oui… Et parler avec sa sœur ? Takeru avait déjà essayer mais sa sœur croyait dure comme fer qu’il allait revenir un jour pour prendre la place d’héritier, borné la sœur vous ne trouvez pas ? Mais cela n’est pas pour autant que Takeru ne l’aime c’est juste qu’elle ne veut pas le croire. Et demandez à ses parents de lui parler ? Alors là, plutôt mourir. Pendant que le psychologue parlait, un sourire était apparut sur les lèvres du délinquants, sourire mélangé à une grimace de douleur. Oui être libre c’est ce qu’il souhaitait.

'Vous avez raison sur la fin, je veux juste qu’on me foute la paix mais comme vous le voyez, la nom de Tsugara me poursuit partout, pas pour rien que je suis la ne ? Et non je ne compte en aucun cas devenir l’héritier de la famille, devoir toujours assume ce genre de chose non merci, j’assume tout mais pas d’être l’héritier d’une famille de Yakusa, plutôt mourir que de succéder… Et puis ma sœur est borné, j’arrête pas de lui répété qu’elle héritera et elle me croit. Et plutôt mourir que de parler à mes parents…’

Baissant le regard à la fin de sa phrase, il posa son regard sur ses doigts qui massaient toujours sa jambe pour apaisé la douleur. Le psy reprit alors la parole pour lui dire qu’il avait prit connaissance de son accident et lui demanda par la même occasion si sa allait mieux.
Takeru resta silencieux un long moment, il finit par se lever et s’avança doucement vers la fenêtre pour regarder dehors, boitant un moment.

‘Hum… Sa dépend des jours, des fois ça va, des fois ça va pas… Sa ne passera jamais, c’est ce qu’on m’a dit alors je fais avec… Vous savez doc’, le plus horrible ce n’est pas d’avoir mal, c’est de ne pas pouvoir faire ce qu’on veut…’

Soupirant doucement, le délinquant resta ainsi à regarder parla fenêtre, l’horizon, comme cette envie de s’évader.

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En ce moment même, Aoto voyait surtout l’injustice du monde. Comme ça lui été arrivé de nombreuses fois, d’ailleurs, durant ses entretiens avec les jeunes du centre. Et à chaque fois il mesurait à quel point il était aberrant d’enfermer ici et de soumettre à la pression monstre de l’héritage d’une famille de yakusa entière un tout jeune adulte qui ne désirait pourtant qu’une seule chose: avoir la paix. Et c’était là où le psy intervenait car malheureusement dans la vie, on ne fait pas ce qu’on veut…
En fait, outre son caractère calme et plutôt nonchalant, Takeru semblait très las. Et ça se comprenait parfaitement, vu ce qu’il vivait. Et ça expliquait sans doute aussi pourquoi ce sourire amer était apparu sur son visage en cet instant, l’enjolivant encore alors qu’il était déjà très beau.
Après qu’il eut parler, comme à son habitude Aoi demeura en silence quelques secondes.

"Plutôt mourir? Tu dis souvent cette expression. Ton désir de fuite envers ta famille doit être immense" fit-il d’un ton toujours aussi neutre, sans porter aucun jugement, comme si il pensait simplement à voix haute.

Il quitta soudain Takeru des yeux pour regarder par la fenêtre. Le vent soufflait dans les arbres de la cour et l’on entendait faiblement leur bruissement. En choisissant soigneusement ses mots, le psy commença d’une voix lente:

"Tu sais… ce n’est qu’un avis personnel, basé sur des expériences vécues, donc tu en fais ce que tu veux, mais… Je pense que cette situation ne pourra pas durer éternellement. Cette situation de fuite, je veux dire. Tu l’as dit toi-même: le nom de Tsugara te suit partout. Il y aurait forcément un moment où, pour vivre ta propre vie, il va falloir que tu te confrontes à ta famille, sinon tu ne pourras pas avancer. Que tu lui dises ce que tu ressens et ce que tu veux, clairement. Les conséquences et leurs réactions peuvent être bénéfiques comme maléfiques, mais selon moi c’est nécessaire. Au moins tu seras fixé. Ce n’est pas le cas pour tout le monde, mais personnellement je préfère le choc qui fait mal au mensonge qui empoisonne…"

Bien-sûr, vu l’animosité apparente de Takeru vis-à-vis de sa famille, il serait sans doute très dur pour lui de prendre son courage à demain et de se lancer. Mais c’était, selon Aoto, une étape essentielle à franchir, lui-même en avait fait l’expérience. Mine de rien, leurs histoires se ressemblaient. Le psy se prenait à avoir petit à petit beaucoup de sympathie pour ce jeune homme.

"Oh oui, je ne te le fais pas dire" soupira t-il à son tour, les yeux à nouveau dans le vague.

Fuir ? oui, Takeru n’a que cela en tête, il ne veut plus jamais voir sa famille, l’idée ne lui était même pas traversé l’esprit que de revoir ses parents, grands parents enfin tout la famille, ce n’était pas possible une seconde. Takeru soupira doucement et finit par murmurer ses quelques mots.

‘Oui… immense…’

Retourner dans sa famille pour leur parler ? non, Takeru n’y a même pas songé une seconde. Après, les psychologue voulait juste donner de bon conseil mais si seulement il connaissait sa famille, il ne dirait plus ça. Oui, s’était un coup de chance que Takeru soit partit, sa famille croit que c’est une petite rébellion de jeunesse, mais petite fugue qui dure depuis un moment et aujourd’hui, Takeru a bel et bien 19 ans et ce n’est plus un gamin qui fait des caprices, même s’il en a jamais fait. Alors il se doutait bien qu’un jour, sa famille allait remarquer que le garçon est devenu un homme et qu’il est bel et bien sérieux sur le fait qu’il ne compte plus faire partit de cette famille. Alors imaginez quand ils se rendent compte de ça, sa sera le jeu du chat et à la souris…
Donc si le délinquant va les voir, ses parents feront en sorte qu’il ne ressorte pas de la maison…

‘Si je reviens, ils vont croire que c’est pour prendre la succession et ils vont plus me lâcher… Vous savez les Yakusa ne sont pas des anges, ils vont vite se rendre compte que je suis sérieux et que ce n’est pas un caprice d’enfant. Ils vont donc un jour réalisé et personne ne part de la famille Tsugara, ils me retrouveront donc… Alors allez au devant ne me plait pas, car je sais que si je vais les voir, je ne ressortirais plus…’

Le jeune photographe se tut et massa doucement sa jambe douloureuse. Non, il ne voulait plus jamais les voir, il voulait profiter de sa vie, vie qu’il était bien réduite aujourd’hui, ayant perdu ce qui lui était le plus cher. Alors non, il ne renoncerait pas à sa liberté, pas maintenant et cela même dans cette endroit.

Perdu dans ses pensées, la petite phrase du psychologue l’en fit sortir et il le fixa un moment. Se penchant vers lui, il fit qu’il était perdu dans ses pensées. Il hocha la tête et le regarda un moment avant de passer ses mains devant ses yeux pour essayer de le faire revenir.

‘Doc’ ? sa va ? Vous êtes encore avec moi ?’

Bah oui quoi, il était étrange ainsi et pouvait même faire peur avec ce regard qui fixait autre chose.

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Aoto était repartit en mode souvenirs. Les yeux dans le vague, les mains jointes sous son menton, il oublia totalement pendant quelques secondes l’entrevue en cours, oublia qu’il était dans la pièce; il pensait à sa famille aigrie et pétrie de conventions archaïques qu’il avait du quitter pour enfin avoir le droit de suivre sa propre voie: la psychologie. Et là, il avait rencontré Yoko, cette même jeune femme qui en ce moment déprimait comme pas permis et qu’il avait été (et était toujours en passant) incapable d’aider et de comprendre…
La voix de Takeru le fit brusquement sortir de ses pensées. Un psy qui se barre en live pendant un entretien, ça le faisait moyen!

"Hein? Oh oui, euh, désolé" fit-il avec un sourire d’excuse.

Il observa un instant Takeru. La réponse du jeune homme ne l’avait pas étonné: comme il le pensait, le différend avec sa famille creusait un fossé bien trop profond pour se permettre de le franchir impunément. Aoi prit une petite inspiration et déclara, plein de compréhension:

"Très bien, je comprend. C’est ta vie, elle t’appartiens à toi seul, tu peux décider d’en faire ce que tu veux. Outre la peine que tu as à purger ici, c’est moi ton psy, qui suis sensé transmettre à l’administration si tu es prêt ou pas à sortir de ce centre. Es-tu pressé de reprendre la vie active à l’extérieur? Si tu ne veux pas être confronté à ta famille, ne vaut-il pas mieux que tu restes ici jusqu’à ta majorité? Au delà, ils n’auront plus aucune emprise possible sur toi, du moins en théorie."

Le tout était juste de tenir pendant encore deux ans dans ce centre! Ce qui n’était pas une évidence. Dès que Takeru aurait purgé sa peine, et qu’on verrait qu’il était aussi saint d’esprit que vous et moi, on le ficherait dehors, question de frais. Et puis le jeune homme n’avait peut-être tout simplement pas envie de fréquenter sa sœur plus longtemps.
Il était content d’avoir enfin put discuter avec Takeru: après tout il avait manqué à tous ses devoirs en laissant le jeune homme aussi longtemps sans lui parler. Et maintenant il découvrait quelqu’un de franc, avec une lassitude et une douleur qui le rendait sympathique. Aoto ne pouvait lui souhaiter que le bonheur qu’il méritait amplement.

Le psychologue avait l’air perdu dans ses pensées, Takeru avait hésiter un moment à la ramener à la réalité, car oui, qui sait, il pouvait avoir une réaction violente si Takeru essayait de le ramener à la réalité, il ne le connaissait pas… Enfin bon, les fou n’était pas non plus partout mais Takeru était quelqu’un de méfiant à l’origine et donc bon…

Mais le délinquant s’aventura quand même à s’approcher du psychologue pour passer sa main devant son visage pour essayer de le faire revenir à la réalité. Très vite, il sortit de ses pensées et s’excusa de ce moment d’inattention. Takeru sourit doucement.

‘Pas de soucis…’

S’installant de nouveau sur sa chaise, il regarda le psychologue qui l’observait un moment. Puis, ils e décida enfin à reprendre la parole et lui demanda s’il se sentait près à sortir de l’établissement car il était charger de donner ses réponses à l’administration. Le photographe hocha la tête, se disant qu’il n’était pas la depuis longtemps et il devait déjà partir ?
Reprendre sa vie à l’extérieur ? Oui enfin non… Takeru n’était pas près, il avait vécu tellement de choses, il avait du tellement abandonner alors non… Il voulait déjà être sur de ce qu’il voulait… C’est pas que le jeune garçon doute non loin de là, mais après tant d’échec, on se pose des questions à la fin…

‘Vous savez doc’, je viens d’arriver donc bon… Et si vous voulez mon avis, je préfère rester là pendant un moment, je m’y plait bien du moment que ma sœur me laisse tranquille… Et puis je viens de découvrir un métier, j’aimerai être sur d’y arriver avant d’avoir ma propre vie. J’ai souvent été déçu et j’ai eut beaucoup d’échec, je veux juste être sur que… Que cela ne recommence pas…’

Regardant par la fenêtre une nouvelle fois, ce fut au tour de Takeru de partir dans ses pensées et se rappeler l’époque ou il était encore basketteur. Il avait tellement envie de rependre mais il le savait bien, son corps n’allait pas tenir…

‘C’est si dure de ne pas faire ce qu’on aime…’

Parlant un peu à lui seul, ses pensées étaient venus en mots, sortit de sa bouche et le délinquant ne s’en était pas rendu compte.

Invité

[Désolé pour le retaaard T_T]

Apparemment Takeru n’avait pas du tout envie de sortir du centre maintenant: Aoto s’était attendu à cette réponse et il la comprenait parfaitement. Dans la situation du jeune homme, c’était sans doute, à défaut du mieux, ce qu’il y avait de moins pire. Au moins, ici, il avait la paix. Le psy se demanda un instant si la famille de Takeru était déjà venue rendre visite à celui-ci au centre, mais il se ravisa. Il n’avait pas envie d’évoquer plus encore le sujet de sa famille avec le jeune homme; cela paraissait le lasser et le déprimer, de plus la réponse semblait assez évidente.
Aux paroles de l’adolescent, il leva la tête, cherchant un instant ce que son interlocuteur voulait lui dire.

"Ton métier? Ah oui, tu es photographe! Ca doit être bien. J’aime beaucoup la photo, moi aussi. Bien, écoute, je ne peux que t’encourager à rester ici jusqu’à ta majorité si tu y trouves satisfaction. Et effectivement, si ton métier te plaît, c’est encore mieux comme ça."

Et en plus si il avait un métier rémunéré, cela lui permettrait de se réinsérer plus facilement dans la vie active à sa sortie du centre, et de ne plus vivre aux crochets de ses parents.
Aoto sourit. Il était content d’avoir eu cet entretien avec Takeru: il avait découvert ce que sa première impression avait déjà envisagé, un jeune homme calme et sensé, très sympathique, qui n’avait qu’un désir de vivre libre. Un peu comme lui à son âge. Mais l’adolescent semblait vraiment être brisé par son accident qui lui avait valu d’arrêter le basket.

"C’est si dure de ne pas faire ce qu’on aime…"

"C’est vrai" fit Aoto d’une voix posée. Lui n’était pas dans le même cas, car il pouvait faire ce qu’il aimait: être psy, mais pendant une longue période de sa vie ça n’avait pas été le cas, et il comprenait donc parfaitement ce sentiment. "Mais il faut se dire que la vie n’est pas si simple, et qu’elle est pleine de perspectives. Un jour, tu découvriras peut-être un autre sport que tu pourras pratiquer et qui te passionnera."

Il se leva soudain, et adressa un sourire à Takeru.

"J’ai été ravi d’avoir cet entretien avec toi. J’ai eu toutes les infos que je voulais, donc tu peux vaquer à tes occupations. A moins bien-sûr que tu ne souhaites ajouter quelque chose."

[dans mon post précédent je m’était trompé, j’ai mit basketteur mais Takeru était boxeur, je sais pas ce qui m’a prit de mettre basketteur enfin voila… (car tu as mit aussi basket ^^)]

C’est vrai que la photographie passionnait beaucoup le délinquant, s’il ne s’y été pas intéresser, aller savoir ce qu’il aurait fait de sa vie quand on sait que ses deux passions, il ne peut plus les pratiquer : la boxe et la moto. Bon certes, depuis que sa jambe va mieux, il peut en refaire mais cela ne va pas plus loin. A une période de sa vie, Takeru rêvassait souvent, se voyant sur une moto au départ d’une importante course. Mais cela il avait du y faire une croix après son accident, tout comme reprendre la boxe.

Enfin bon, Takeru essayait tant bien que mal d’oublier tout sa et de passer à autre chose, en particulier la photographie qui lui plaisait vraiment. Déjà petit il s’amusait à prendre plein de gens en photo, étant toujours avec un appareil photo jetable en main. Donc peut être que ce métier allait lui plaire, il l’espérait vraiment en tout cas.

Un autre sport ? A la remarque du psychologue, le délinquant hocha la tête sur le côté, un peu étonné par sa remarque et quelque peu perplexe… Oui, il aimait par-dessus tout le sport mais cela ne restait pour lui qu’un divertissement, il n’avait jamais eut l’intention d’en faire un métier, à part bien sur pour la boxe dont il était fort.

‘Il n’y a qu’un sport qui m’a passionné et c’est la boxe. Et sa restera le sport que j’aime, je ne pense pas en trouver d’autre. Et puis avec ma blessure, les médecins me conseillent de ne pas faire trop d’effort, si un jour je suis apte à marcher, je serai trop vieux pour faire du sport que j’aime mon métier alors autant oublier…’

Oui, voila comment le voyait Takeru, il avait peut être tord de négativer mais il était ainsi et puis les médecins le disaient, ce n’était pas pour rien ne ?

Le psychologue se leva alors et dit à Takeru qu’il avait ce qu’il souhaitait et que s’il n’avait rien à ajouter, il pouvait partir.

‘Non, c’est bon…’

Sans plus attendre, le délinquant quitta la salle du psychologue pour retourner à ses occupations.

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