Nozomi Keimusho
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Un centre spécialisé pour les jeune délinquants qui ont un espoir d'avenir...
 
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 Hanashi kara kokoro [Histoire de coeur - Aoto]

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MessageSujet: Hanashi kara kokoro [Histoire de coeur - Aoto]   Hanashi kara kokoro [Histoire de coeur - Aoto] Icon_minitimeMar 23 Déc - 22:41

Vendredi, 18h15. Dans à peine quelques minutes, disons quinze, ce serait la fin de la journée. Non pas le week end, enfin, pas pour tout le monde, mais pour Yoko oui, car elle était remplacée pour avoir ses week end. Pourtant, ceux ci lui étaient assez inutiles ces derniers temps... Elle les passait à ruminer, hésiter, stresser, s'énerver. Enfin dans tous les cas elle restait chez elle. Aujourd'hui, ça devait bien faire deux mois, mais finalement, la nippone s'était décidée.


Mille et un pas, des allers, des retours dans les couloirs, mais elle y était arrivée et se tenait alors devant la porte du bureau perso d'Aoto. Elle hésita encore à faire demi tour, se demandant encore si c'était la bonne décision, mais finalement, dans sa propre exaspération, frappa deux coups à la porte avant d'entrer, trouvant Aoto assis en face d'un bureau, regardant de pret des feuilles, les quelques unes qui restaient. Il leva la tête et la miss eût l'impression d'avoir loupé une marche; même les murs lui semblaient même bouger. Mais elle se reprit elle même "Voyons, tu sais que toutes ses hallucinations ne sont dues qu'au stress alors du calme!". Elle avança d'un pas grave, et finalement lâcha;

-Aoto... Je suis venue frapper à ta porte.

Elle dit ça, comme ça, bien l'air de rappeler que c'était l'expression qu'ils avaient maintes fois utilisée pour décrire ce jour. Le jour où elle lui dirait ce qui ne va pas.
Elle s'assit, lentement, epuisée. Cela faisait deux mois qu'elle ne l'avait pas vu et elle le semblait d'autant plus charmant. Mais remontons dans le temps, remontons assez loin pour comprendre.

C'est la première année d'étude de Yoko dans le secteur paramédical. Elle est jeune, motivée mais quelques peu perdu dans cet espèce de grand campus où elle ne connaît personne. Elle marche, tous ses papiers administratifs en main, son emploi du temps, et tout le bazar. Tête baissée elle n'a put éviter ce garçon à la casquette rouge, qui la bouscule et s'en va sans se retourner. Tous les papiers sont par terre et la miss opine "les gens n'ont pas l'air très gentils ici." Elle se baisse pour tout ramasser rapidement, avant que l'on ne marche dessus, et là, juste à ce moment là, une deuxième main se trouve par terre, et ramasse les papiers à son tour; Yoko lève la tête et voit Aoto pour la première fois. Il est jeune, enfin, plus vieux qu'elle il en est certain. Elle le remercie, ils se présentent et le courtant passe bien. Le garçon a déjà fait plusieurs années d'études mais celles ci sont longues. Finalement, ils se revoient le lendemain, et le surlendemain, entre les cours, et vont finalement prendre un verre dans un petit bistro nommé "Kokkaïdo". Ils rient, et Yoko sent déjà son coeur battre plus vite pour ce garçon aimable, intelligent attentif et très beau.

Deux ans plus tard. Yoko est infirmière et assise dans un bar seule. Elle rumine, boit, ne veut voir personne. Elle est méconnaissable. Qu’a-t-il bien pu se passer ? C’est très simple. En réalité il se trouvait que ce prince charmant était particulièrement… homosexuel. Oui oui effectivement c’est le stéréotype de la jeune fille qui aime le mauvais garçon. Oh, hormis le fait qu’elle est extrêmement déçue, Yoko décide de fermer les yeux et de taire ses sentiments lorsque son ami lui annonce fièrement qu’il « s’est trouvé ». Lui dire n’aurait servit à rien, absolument rien. Sauf à briser leur amitié. Alors, Yoko décide d’oublier ses sentiments et de passer à autre chose. Mais ça n’a pas et ne marche pas. Chaque mois la miss est confrontée à une personne d’extrême déprime où elle se rappelle que l’aimer ne sert à rien, qu’il ne l’aimera jamais comme elle. Et cela dur depuis deux ans. Oh bien sûr que la nippone a essayé de passer à autre chose, que croyez vous !? Mais c’était en vain… Jamais jamais, Yoko n’a réussit à oublié ce beau et gentil garçon qui l’a aidé à ramasser tous ses papiers. Elle croyait pouvoir faire taire ses sentiments ? Et bien finalement, au bout de deux ans, ceux-ci avaient eût raison d’elle. Ils avaient mit longtemps et l’avaient tuée à petit feu mais au final ils avaient réussit. Cela fait donc un peu plus de deux ans que Yoko aime ce merveilleux garçon, homosexuel. C’est son amie, ils sont très proches mais elle l’aime et ne dit rien espérant que ses sentiments encombrants partent. Mais non.

Maintenant, comprenons bien cette Yoko déterminée et épuisée qui s’avance : pour cela il faut remonter il y a deux mois, lors de la journée mensuelle de déprime : La nippone avait croisé Aoto à la cafétéria, plus fatiguée que jamais et avait finie, telle une idiote, par pleurer, s’enfuyant sans regarder derrière elle. Depuis, elle n’avait plus osé le voir et l’évitait, quand même lorsqu’il venait la voir dans son secteur du centre, elle se cachait, car elle avait trop honte de ce qui c’était passé. Mais maintenant elle devait faire face.

Après tout il suffisait de résumer la situation ! Elle l’aime, ne lui a jamais dit pour ne pas briser leur amitié mais en ce moment elle était si deprimée de son amour que celui-ci casse quand même leur amitié ! A ce prix là, ce disait elle, autant tout lui avouer, se délivrer enfin et, pour une fois en deux ans et quelques, bien dormir. De plus, si elle allait le voir à titre professionnel peut être pourrait il l’aider, elle, à aller mieux, même s’il était personnellement concerné.

Après un long regard vers ce visage si diabolique de beauté, elle soupira. Elle avait le droit à sa catharsis, maintenant, c’était son tour. Elle n’avait que deux mots à dire. Deux. Son cœur s’accéléra et elle crut être à deux doigts de pleurer, les larmes grimpant, ces larmes si lâches. Mais non ; désormais, le calvaire était finit.

-Je t’aime.

Finalement, cela n’était pas si dur, même si sous le coup tant de pression ne lui avait pas fait réalisé ce qu’elle avait dit. Se sentant inspirée, son amour voulant sortir à grand coups de pieds, elle rajouta, encore plus confiante et d’un ton qui frôlait l’énervement.

-Oui Aoto, je t’aime, et cela depuis le premier jour, le tout premier !

Elle continua, la colère s’approchant dangereusement à chaque phrase :

-Mais comment as-tu fais pour louper cela, dis moi ? Cela fait deux ans que je me tais mais je t’assure je n’en peux plus alors oui, bonjour Aoto, bonjour et regarde moi sous un nouvel angle car moi je suis cette fille qui t’aime depuis deux ans en dépit de ce qu’elle sait de ton homosexualité !

A partir de « cette fille » le ton avait grimpé grimpé grimpé… elle s’en était accroché à la chaise. Et d’un coup, même si assez doucement, elle se replia sur elle-même, vulnérable, murmurant assez desespérée ;

-Ne suis-je pas la fille la plus bête que tu connaisses, dis mois ? Franchement, .. ne suis-je pas la plus bête ?
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MessageSujet: Re: Hanashi kara kokoro [Histoire de coeur - Aoto]   Hanashi kara kokoro [Histoire de coeur - Aoto] Icon_minitimeMar 23 Déc - 23:55

Confortablement installé à son bureau, Aoto travaillait depuis deux bonnes heures dans le calme, la salle des psychologues étant comme la plupart du temps, déserte. Il faisait plutôt beau aujourd’hui et cela l’encourageait à travailler. D’ailleurs, il était déjà bien lancé, et gagnait en vitesse et en efficacité à mesure qu’il remplissait des pages de paperasses. Cette partie «paperasse» de son métier, il ne l’aimait pas vraiment, mais elle était bien obligatoire. En outre, ça lui permettait de prendre un peu de recul face à la pratique.
Il sortit brusquement de la concentration dans laquelle il était plongé quand il entendit deux coups frappés à la porte. Esquissant déjà un sourire en s’attendant à voir apparaître un des ados, il déclara d’une voix claire:


"Entrez." Ce n’était pas un des jeunes, mais Yoko, la seule et unique Yoko qu’il n’avait pas vue depuis presque deux mois, après leur entrevue désastreuse à la cafétéria. Aoto s’en souvenait comme si c’était hier. Il avait beaucoup culpabilisé durant cette intervalle de temps, s’imaginant –à raison, même si il ne le savait pas- que si la jeune femme était partie en pleurant, c’était de sa faute. En outre, il supportait mal de la voir, elle qui comme lui était d’un naturel dynamique et enjoué, dans un tel état de désespoir. Son âme de psychologue était mise à mal, mais aussi sa conscience en tant qu’ami. Bien sûr, il était trèèès loin de se douter qu’il était effectivement la cause des malheurs de Yoko, et que plus il tentait d’être gentil avec elle, plus la demoiselle devait souffrir.
Lorsqu’elle prononça ces mots, avec l’air d’avoir avalé quelque chose de très gros qui passait extrêmement mal, Aoi reconnut de suite la phrase qu’il lui avait dite il y avait maintenant près de soixante jours de cela. Il devait lui avoir fallu beaucoup de courage pour se décider à finalement venir lui en parler, après tant de temps passé à l’éviter -car Aoto l’avait remarqué, et il ne se faisait pas d’illusions, ce n’était pas son genre. C’est pourquoi il répondit, en faisant un geste de la main vers la chaise en face de son bureau:


"Merci d’être venue me voir. Je t’écoute, Yoko."

Elle avait l’air étreintée, plus désespérée que jamais. Aoto espérait que ce ne soit, encore une fois, qu’une de ses déprimes passagères, mais il en doutait fortement. Un long silence s’écoula, ce que le psy jugeait très compréhensible; en attendant donc que la jeune femme se lance d’elle-même dans ses explications, Aoi saisit sa sempiternelle bouteille d’eau minérale et se prépara à en boire une gorgée.

"Je t’aime."


La bouteille lui échappa des mains et sembla tomber au ralentit, rebondissant par terre et déversant sur le sol son contenu. Aoi était resté figé sous le coup de la surprise. Rien que le ton même de Yoko et sa mine fatiguée prouvaient largement que ce n’était pas une blague; ç’aurait été d’ailleurs, la plus mauvaise. Les yeux écarquillés, il se leva lentement sans même s’en apercevoir et sentit une teinte rouge pivoine affluer sur tout son visage à mesure que Yoko vidait son sac, des larmes de frustration perlant presque aux coins de ses paupières sans pour autant couler. Elle l’aimait depuis leur rencontre… Il ne l’avait pas remarqué… Mais sa voix, bien qu’il en comprit le sens, paraissait au psy comme distordue, venant de très loin. Car un seul mot résonnait dans sa tête. Aime… aime… aime…
A présent il comprenait. Pourquoi la jeune femme subissait tous les mois une journée de profonde mélancolie. Pourquoi elle s’était enfuie en pleurant désespérément quand ils s’étaient vus la dernière fois. Elle l’aimait depuis le premier jour? Comme il avait dû la faire souffrir… Mais surtout, comment n’avait-il pas pu s’en apercevoir plus tôt? Devenant encore plus rouge, si c’était possible, et reculant d’un pas, il chercha fébrilement dans sa mémoires des souvenirs qui auraient pu lui prouver les dire de Yoko. Oui, peut-être, maintenant qu’elle le disait… elle était toujours très joyeuse quand ils se voyaient… et très gênée quand il s’approchait de trop près…
Aoto qui était d’ordinaire quelqu’un de spontané, avec toujours une réplique à lancer, manquait en cet instant cruellement de répartie. Il disciplina son souffle mais ne put bafouiller que quelques mots.


"Euh, je… mais je…" La surprise le terrassait, mais il se sentit aussi affreusement gêné et coupable. Il imaginait fort bien le rôle de tyran qu’il avait dû jouer pour Yoko durant ces deux ans, et la tristesse d’aimer quelqu’un qui n’était pas attiré par le même sexe. "C’est soudain, je…" Un très long silence s’écoula, durant lequel le psy ne cessa de fixer son amie sans vraiment la voir puis de détourner les yeux, balbutiant de temps en temps, toujours le teint d’un rouge soutenu. "Je ne sais pas quoi dire…" déclara t-il finalement d’une toute petite voix. "Yoko, je ne sais pas quoi te répondre..."
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MessageSujet: Re: Hanashi kara kokoro [Histoire de coeur - Aoto]   Hanashi kara kokoro [Histoire de coeur - Aoto] Icon_minitimeVen 26 Déc - 0:23

Le je t'aime de la jeune fille avait marqué un grand coup, choque, sans aucun doute. Aoto en laissa tomber sa bouteille d'eau par terre, celle ci se renversant. La jeune fille s'en fichait pas mal et laissait couler son desespoir au fil de ses paroles. Le jeune et séduisant psychologue tourna au rouge: Yoko n'avait jamais su comment il réagirait à cela et observait chacun de ses mouvements avec attention. Elle pensait peut être, au début, qu'il rireait comme d'une blague, mais en réalité ce ne fut pas le cas car son air, assez déterioré ne laissait pas place au doute. Il s'était levé la fixant et reculant d'un pas et son regard si surpris et troublé l'empêchait de le fixer de même. C'était si gênant, pour eux deux. Telle une vraie fille, et c'était le cas, Yoko ne pu s'empêcher de pleurer, à nouveau, devant lui, relachant cette pression qu'elle avait gardé au fil de ces deux années. Elle se sentait tellement déchiré par cet homme qu'elle aimait comme elle n'avait jamais aimé et qui ne l'aimerait jamais en retour. Coup dur pour elle, vraiment.

Elle avait toujours pensé qu'au moment où elle lui dirait, du moins dans ses jours les plus heureux, elle l'embrasserait pour accomplir un souhait inachevé et sans avenir, doucement, pour disposer d'au moins un moment de pur bonheur mais à ce moment précis, pour dire vraie, elle était figée, bien que ses membres tremblait. Elle avait l'impression qu'elle ne pourait plus bouger avant longtemps.

Mais elle devait se mettre à sa place également: le pauvre, sa souffrance à elle lui était transmis, par cette simple phrase gardée ecrete si longtemps. Elle imaginait à quel point il devait se sentir demparé, frustré et impussant de cette situation. Yoko ne pensait pas pourtant qu'il se sentirait si coupable, peut être un peu mais pas autant qu'il se sentait actuellement. Voulant clarifier toutes les choses qui ne l'avaient jamais été elle s'atarda quand même un instant sur ce point.

-Je sais Aoi. Je m'en doute, et je sais que je te met vraiment dans une situation délicate. Pardonne moi... C'est égoïste de te dire tout cela et c'est pourquoi je me suis tu si longtemps..

Elle marqua une pause pour essayer de ravaler ses larmes et de se faire comprendre;

-Mais tu sais... ce n'est pas ta faute tout ça, ce n'est rien que moi. Je suis juste tombée, très, amoureuse de la mauvaise personne et je ne peux pas te blamer de ne pas m'aimer, loin de là. Après tout, même si j'aurais aimé que tu le vois plus tôt, ce n'était pas dans tes compétences et je n'avais pas a esperer cela...

Elle sourit amerement les larmes aux yeux mais rajouta

-Et puis ces deux années passés avec toi, presque tous les jours, et hormis mes déprimes mensuelles, ont étés les plus belles tu sais. Car après tout rien que te voir me rend heureuse... Même si c'est vrai que ces derniers temps ça a été plutôt le contraire..

Elle enfoua sa tête dans ses mains, renifla et conclut

-J'ai l'impression que je ne me remeterai jamais de toi Aoto, je te jure,...

Elle voulait dire, enfin, à quel point elle avait mal mais se retint. Elle n'était déjà pas belle à voir elle n'allait pas l'assomer totalement non plus avec son malheur. Elle relelva finalement la tête après un long silence qui marquait son temps de réponse et lui demanda d'une voix presque suppliante;

-S'il te plait Aoi, s'ilte plait, guéris moi de toi.
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MessageSujet: Re: Hanashi kara kokoro [Histoire de coeur - Aoto]   Hanashi kara kokoro [Histoire de coeur - Aoto] Icon_minitimeMer 31 Déc - 19:58

Resté debout, Aoto n’en finissait plus de rougir. Il sentait ses joues en feu, sa gorgée nouée et n’aurait été qu’à moitié surpris de voir de la vapeur lui sortir des oreilles. C’était la première fois qu’on lui disait quelque chose d’aussi gênant, parce que ça le mettait dans une position délicate, que ça y mettait Yoko aussi, qu’il y avait des circonstances, qu’il avait certains devoirs envers elle et que, non content de ne pas les combler, il les avait bafoués maintes et maintes fois durant ces deux dernières années. Il vit comme dans une image de télé très lointaine des larmes irisées jaillir enfin des prunelles de la jeune femme et rouler le long de ses joues lisses. Alors que ce n’était pas du tout le sujet, Aoi fut impressionné de voir qu’elle avait réussi à rester autant de minutes en sa présence et après sa déclaration, sans pleurer. Le cœur du psy battait à cent à l’heure et cognait comme un fou dans sa poitrine sans que son rythme parvienne à s’apaiser et il attendait désespérément un geste, une parole, n’importe quoi qui pourrait mettre un terme à ce silence le plus gênant du monde.
En réalité, il était extrêmement désemparé. Il savait que ce n’était pas le genre de Yoko, et visiblement elle n’en avait pas l’intention, mais ce qu’il redoutait le plus en cet instant, c’était qu’elle attende quelque chose en retour de ces sentiments. Qu’elle lui demande une réponse catégorique. Il en aurait été tout bonnement incapable et ça les aurait encore plus blessés, tous les deux. C’est pourquoi lorsque son amie de toujours (bien qu’à présent, il ne se faisait aucune illusion, rien ne serait plus comme avant) ouvrit la bouche pour prendre la parole, il se crispa, tendu comme un arc.
Cependant ce qu’elle dit n’avait rien à voir du tout avec une demande de réponse.


Je sais Aoi. Je m'en doute, et je sais que je te met vraiment dans une situation délicate. Pardonne moi... C'est égoïste de te dire tout cela et c'est pourquoi je me suis tu si longtemps..

Non.
Comment…
Il ne rêvait pas? Elle s’excusait?


Mais tu sais... ce n'est pas ta faute tout ça, ce n'est rien que moi. Je suis juste tombée, très, amoureuse de la mauvaise personne et je…

La suite se noya dans le brouillard de son esprit tandis que, les yeux écarquillés, Aoto ne réalisait qu’une seule chose.
Elle était en train de s’excuser.
De dire que c’était de sa faute.
Il débarquait comme ça un beau jour, au milieu de sa petite vie tranquille d’étudiante qu’il chamboulait dans tous ses moindres repères; il lui volait son cœur, sans même s’en apercevoir, riait et chantait avec elle durant d’interminables semaines qui avaient été comme autant d’épines lardées dans sa peau… Puis toujours dans la cécité la plus complète, il brandissait un poignard et l’enfonçait avec violence dans ce cœur volé, en lui annonçant sourire aux lèvres qu’il était homosexuel… et bien plus récemment encore, il remuait le couteau dans la plaie, en lui citant des noms d’amoureux potentiels, à la cafétéria…
Il l’avait littéralement saignée à blanc, avait foutu un bordel total dans la vie de Yoko…
Et elle trouvait encore le moyen de s’excuser?

Dans un geste qui tenait plus du spasme, Aoto jaillit en avant et, alors que la jeune femme venait de prononcer sa dernière phrases d’une voix suppliante, il l’enlaça profondément et la serra contre lui, sentant sa fine silhouette contre son torse, respirant la douce fragrance de ses cheveux. Il savait que par ce geste il la blesserait sans doute encore plus, mais ç’avait été tellement instinctif et vital… Il avait peur qu'elle s'échappe, peur qu'elle se brise comme une brindille si il ne la prenait pas tout de suite dans ses bras. Son souffle se fit saccadé et il tenta de parler malgré sa gorge nouée, ce qui lui donnait une voix plus pathétique encore.

"Je ne mérite pas tout ça, Yoko… je ne mérite pas ton amour… je suis minable… je t’ai fait tellement souffrir durant tout ce temps, et je n’ai rien vu… rien du tout, je suis vraiment nul… pardonne-moi Yoko… De t’avoir fait si mal durant ce temps… de ne pas être comme tu le désirais… est-ce que tu pourras me pardonner un jour?"
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MessageSujet: Re: Hanashi kara kokoro [Histoire de coeur - Aoto]   Hanashi kara kokoro [Histoire de coeur - Aoto] Icon_minitime

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